Le Jeu de la dame, roman de Walter Tevis adapté en série Netflix, est une « ‘fausse » histoire vraie. On vous explique tout dans l’article.
Depuis la sortie de l’excellente série limitée Le Jeu de la Dame (« The Queen’s Gambit » en anglais), de nombreux spectateurs se sont demandés si l’histoire est basée sur une histoire vraie. La réponse? En partie.
Démêlons ensemble la réalité de la fiction.
Le roman de Walter Tevis:
Le Jeu de la Dame est une adaptation en série limitée du roman de Walter Tevis, publié en 1983. Tevis lui-même était un joueur d’échecs passionné et son expérience dans ce domaine a largement influencé l’intrigue et les détails du récit.
Ainsi, bien que le roman soit une œuvre de fiction, l’auteur s’appuie sur ses connaissances, ses expériences tragiques et son expertise en matière d’échecs, offrant une base solide à l’histoire.
LES EXPÉRIENCES :
Outre sa passion pour les échecs, Walter Tevis a puisé dans sa propre vie pour façonner le personnage de Beth Harmon, brillamment interprété par Anya Taylor-Joy dans la série Netflix. Comme Beth, Tevis a affronté des luttes personnelles et a dû faire face à des dépendances.
À l’âge de 9 ans, il découvre le jeu d’échecs, mais à 11 ans, une maladie cardiaque – une cardiopathie rhumatismale- l’oblige à interrompre sa pratique. Ses parents le placent alors dans un institut de convalescence où il est soumis trois fois par jour à de puissants barbituriques, engendrant ainsi des dépendances, tout comme le personnage de Beth.
Dans une interview pour le New York Times, Tevis explique : « Quand j’étais jeune, on m’a diagnostiqué une cardiopathie rhumatismale et on m’a administré de fortes doses de médicaments à l’hôpital. C’est de là que vient la dépendance aux médicaments de Beth dans le roman. L’écrire était purgatif. Il y avait une certaine douleur – j’ai beaucoup rêvé en écrivant cette partie de l’histoire. »
Dans une autre interview pour The San Francisco Examiner, il va plus loin en évoquant sa fascination pour les médicaments à l’institut : « J’aimais ça. » Il ajoute avec une pointe d’ironie : « C’est peut-être une des raisons pour lesquelles je suis devenu alcoolique. »
Tout comme Beth, Tevis a éprouvé des difficultés d’intégration à l’école et a été victime de harcèlement de la part de ses camarades.
Vers la fin de sa vie, Tevis renoue avec sa passion pour les échecs, enchaînant les tournois locaux qui l’ont inspiré pour écrire son roman Le jeu de la dame.
Tevis est décédé d’un cancer du poumon à l’âge de 56 ans en 1984, seulement un an après la publication du roman.
LES INSPIRATIONS
Si le côté outsider de Beth est partiellement basée sur Tevis, le personnage est également une prodige des échecs. Sa carrière et son talent semble faire écho à une figure importante du monde des échecs: Bobby Fischer.
Il est le dernier champion du monde d’échecs américain en date. Fischer et Beth ont tous deux participé à de nombreuses compétitions dans les années 1960. Fischer connait la gloire à 14 ans en devenant champion d’échecs des États-Unis en 1957 . Dans le roman, Beth réalise ce tour de force à 16 ans.
EN BREF
Bien que l’histoire de Beth Harmon dans le Jeu de la dame soit une œuvre de fiction, Tevis a su puiser dans sa vraie histoire, ses expériences et ses inspirations pour nous donner un roman et un personnage captivant.
La preuve, des années après sa mort, son histoire a été adaptée en série limitée Netflix et a eu un impact significatif sur notre société. De nombreuses jeunes filles et femmes se sont senties inspirées par le personnage de Beth Harmon, ce qui a contribué à démocratiser et à promouvoir la participation féminine dans le monde des échecs.
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Le jeu de la dame est disponible sur Netflix.
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