Une théorie sur la toile propose l’idée que Lana Winters, personnage incarné par Sarah Paulson dans American Horror Story Asylum, est en réalité Bloody Face.
Depuis la diffusion d‘American Horror Story Asylum, de nombreuses théories ont émergé, notamment concernant l’identité du mystérieux et terrifiant tueur en série, Bloody Face. Parmi ces spéculations, une théorie particulièrement fascinante a gagné en popularité : et si Lana Winters, la journaliste courageuse et déterminée, était en réalité le redoutable Bloody Face ?
Au premier abord, cette idée peut sembler tirée par les cheveux, mais en y regardant de plus près, des indices subtils commencent à émerger.
Souvenez-vous. La dernière scène d’AHS Asylum est en fait un flashback de l’arrivée de Lana à Briarcliff, l’asile. Pourtant, la scène n’est pas identique à celle que l’on voit en début de saison, ce qui intrigue le contributeur de Reddit DoraSucks (le nom nous fait beaucoup rire).
Ainsi, pour lui, Lana Winters est en fait Bloody Face. Il repose sa théorie, que vous trouverez en intégralité en seconde partie d’article, sur quelques points.
LA NARRATION.
La seule narratrice.
Tout au long de la saison, nous suivons le point de vue narratif de Lana, ce qui soulève une question essentielle : peut-on réellement se fier à son récit?
L’un des éléments clés de cette théorie repose donc sur le concept de narration non fiable. Comme dans le roman « Gatsby le Magnifique », la narration non fiable joue avec notre perception de la réalité et nous incite à remettre en question les dires du narrateur.
Pour faire simple, toute l’histoire de Bloody Face n’est rapportée que par Lana, puisqu’elle est la seule survivante pouvant accuser le docteur Olivier Thredson d’être Bloody Face. Elle est notre narratrice, et, par conséquent, nos yeux et nos oreilles. On se doit de la croire sur parole.
« Bien sûr, c’est une histoire poignante, elle est la seule survivante et toutes les autres sont mortes, c’est ‘pratique’. Notez que même son amoureuse a eu un traitement spécial puisqu’elle a été congelée pendant un moment »
Théorie « Et si Lana Winters était Bloody Face ».
Des incohérences
En revisitant les moments clés de la saison, on peut relever des incohérences et des zones d’ombre dans le récit de Lana. Par exemple, pourquoi a-t-elle risqué sa vie en se rendant chez Thredson, s’il est réellement Bloody Face, alors que la police était sur le point d’arriver ?
Pour lui, Lana avait, en réalité, déjà tué Thredson lui permettant ainsi de mentir sur l’identité du personnage.
OK, pourquoi est-ce qu’elle est là? La police arrive. Elle ne fait que se mettre en danger.’ Mais en réalité, elle avait déjà tué le docteur et a menti à la police sur ce qui s’était réellement passé »
Théorie « Et si Lana Winters était Bloody Face ».
Lana n’a pas peur de mentir
Il faut également prendre en considération le fait que Lana n’a pas peur de mentir pour améliorer son livre. Lors de la séance de dédicaces (qu’on vous remet ci-dessous en VO pour vous rafraîchir la mémoire) Oliver Thredson lui apparaît et dit à voit haute que ça n’est pas arrivé, que tout cela n’est qu’un mensonge. Puis sa compagne lui dit qu’elle a menti puisqu’elle parle d’elle comme étant sa « colocataire ».
Cela fait deux personnes qui confirment que Lana ment sur de nombreux détails de son histoire.
« Elle est dérangée par la culpabilité alors qu’elle lit un extrait. Sa conscience lui parle et lui dit que ça ne s’est pas passé. ‘Tu veux juste vendre des livres et non pas raconter une histoire.’ (Je dois paraphraser un peu). Comment savoir si c’est la seule partie fausse dans son livre ? Si elle a maquillé la vérité dans cette partie, pourquoi ne l’aurait-elle pas fait ailleurs ? »
Théorie « Et si Lana Winters était Bloody Face ».
LES ALIENS ET LA MÉMOIRE
La théorie précise que les extraterrestres jouent un rôle crucial, car étroitement lié aux thèmes de la mémoire et de sa manipulation. Tout au long de la série, la mémoire est présentée comme étant déformée et peu fiable. Trois personnages ont des rencontres avec les extraterrestres, mais ils ne parviennent pas à se souvenir clairement de ce qui s’est passé.
La thérapie par électrochocs est utilisée dans l’asile pour effacer les souvenirs indésirables, renforçant ainsi l’idée que la mémoire peut être altérée intentionnellement. Les personnages ont des souvenirs flous et des difficultés à distinguer la réalité de l’illusion. Oui, vous avez bien lu : des difficultés à distinguer la réalité de l’illusion.
Les extraterrestres deviennent alors des guides symboliques de cette distorsion de la mémoire. Leur présence énigmatique rappelle au spectateur que la mémoire est subjective et que chaque individu peut interpréter les événements à sa manière. Ils mettent en lumière la fragilité de la perception et soulignent que les souvenirs peuvent être manipulés ou même complètement effacés.
Ainsi, les extraterrestres dans « American Horror Story: Asylum » ne sont pas simplement un ajout étrange à l’intrigue, mais ils servent à guider les spectateurs à travers les thèmes de la mémoire et de son instabilité.
« Toutes ces choses sont connectées pour dire au spectateur que la mémoire est faussée, qu’elle ne dépend que de celui qui se souvient, de cette façon nous arrivons à la dernière scène en réalisant que la saison entière vient de l’esprit d’une seule personne -une personne qui est désespérément en quête d’une histoire, une menteuse, une probable serial killeuse- ainsi nous ne la croyons pas. ”
Théorie « Et si Lana était Bloody Face »
Cette théorie audacieuse propose une interprétation alternative de l’histoire d’American Horror Story. Asylum. Si Lana Winters est réellement Bloody Face, cela change radicalement notre compréhension de l’intrigue et des personnages. Cela soulève également des questions sur la nature de la mémoire, la fiabilité des narrateurs et la complexité des personnages.
Il est important de souligner que cette théorie reste purement spéculative et ouverte à l’interprétation personnelle.
LA THÉORIE
Voici la théorie traduite dans son intégralité.
« Bloody face est en fait Lana.
Pendant que l’on regarde la saison, rien ne laisse réellement penser cela – jusqu’à la toute fin. Nous voyons un flashback du début de la saison, mais cette fois on voit une Lana plus déterminée – elle n’est pas avide d’écrire une histoire, mais certaine qu’elle va en avoir une à écrire. La fin semble dérouter tout le monde. Pourquoi était-elle nécessaire ? Et bien parce qu’elle est Bloody face.
Cette saison a utilisé une technique que l’on appelle la narration non fiable. Rappelez-vous à l’école quand vous lisiez Gatsby. Ce concept est apparu pendant le modernisme. Le point principal étant de ne pas croire le narrateur simplement parce que c’est lui qui raconte l’histoire. Lana, dans ce cas précis, est la narratrice. Elle raconte l’histoire selon son point de vue et son point de vue est un mensonge.
Comment sait-on que c’est un mensonge ? Elle nous le dit elle-même. Rappelez-vous que chaque scène est importante. Flashback à sa séance de dédicaces. Elle est dérangée par la culpabilité alors qu’elle lit un extrait. Sa conscience lui parle et lui dit que ça ne s’est pas passé. ‘Tu veux juste vendre des livres et non pas raconter une histoire.’ (Je dois paraphraser un peu). Comment savoir si c’est la seule partie fausse dans son livre ? Si elle a maquillé la vérité dans cette partie, pourquoi ne l’aurait-elle pas fait ailleurs ?
Très bien. Cela prouve que c’est une menteuse ou peut-être qu’elle exagère, mais cela ne prouve en rien qu’elle est Bloody face. Je suis d’accord. Allons un peu plus loin. Comment, exactement, savons-nous que le docteur est Bloody face ? Elle en était le seul témoin. Bien sûr, c’est une histoire poignante, elle est la seule survivante et toutes les autres sont mortes, c’est ‘pratique’. Notez que même son amoureuse a eu un traitement spécial puisqu’elle a été congelée pendant un moment.
Quoi qu’il en soit, ce n’est ici à peine qu’une spéculation.
Flashback à la scène dans laquelle Lana est dans le salon avec « Bloody face » après qu’elle appelle la police. RAPPELEZ-VOUS QUE L’HISTOIRE EST RACONTÉE SELON LE POINT DE VUE DE LANA. Je me souviens avoir regardé la scène et me dire ‘OK, pourquoi est-ce qu’elle est là? La police arrive. Elle ne fait que se mettre en danger.’ Mais en réalité, elle avait déjà tué le docteur et a menti à la police sur ce qui s’était réellement passé.
Encore une fois, ce n’est à ce moment-là que de la spéculation. Mais ne vous inquiétez pas, la série nous lance un signal géant pour nous amener à cette réflexion dans la première scène de la saison.
Les aliens.
Pourquoi, oh pourquoi, les aliens sont là-dedans. On a l’impression qu’ils n’ont rien à faire là. Mais quand on commence à rassembler les pièces du puzzle, on comprend qu’ils sont là pour nous guider.
La série a dans son arche narrative les thématiques constantes de la mémoire et du fait qu’on ne peut pas s’y fier. Trois personnes ont vu les aliens et ne peuvent pas vraiment se souvenir de ce qui s’est passé. Personne ne semble croire personne même quand l’évidence est juste sous leur nez (nazi memorabilia). La thérapie d’électrochocs est utilisée pour effacer la mémoire.
Toutes ces choses sont connectées pour dire au spectateur que la mémoire est faussée, qu’elle ne dépend que de celui qui se souvient, de cette façon nous arrivons à la dernière scène en réalisant que la saison entière vient de l’esprit d’une seule personne -une personne qui est désespérément en quête d’une histoire, une menteuse, une probable serial killeuse- ainsi nous ne la croyons pas. ”
Pour les bilingues, la théorie en VO est ci-dessous.
Pour continuer votre lecture, on vous propose de découvrir qui sont les meurtriers qui ont inspirés Bloody Face.
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