Les critiques tombent et se ressemblent : Rebecca, film produit par Netflix, n’est pas une réussite.
Permettez-nous de ne pas être d’accord.
Revenons d’abord sur le synopsis de ce film adapté du roman de Daphné du Maurier : « après une romance fulgurante, le veuf Maxim de Winter (Armie Hammer) demande à sa nouvelle compagne (Lily James) de l’épouser. Les nouveaux mariés se rendent à Manderley dans le manoir gigantesque de De Winter. Mais la nouvelle Madame De Winter, naïve et inexpérimentée, se rend vite compte que la première épouse de Maxim a encore une emprise folle dans la maison, notamment sur la gouvernante, Mme Danvers (Kristin Scott Thomas) ».
Est-ce que Rebecca sera oscarisé ? Non, probablement pas. Il n’aura, sans doute, pas même de nominations.
Est-ce que Rebecca est un grand film ? Non plus.
Est-ce qu’il se regarde ? Oui. Rebecca est un bon divertissement d’un soir, mais avec quelques longueurs. Son problème, c’est qu’il passe derrière le film d’Hitchcock, qui, lui, a été oscarisé.
Mais est-ce qu’un film créé en 2020 doit faire mieux qu’un film fait à la fin des années 30 ? Est-ce qu’il y a, sur terre, un seul réalisateur qui pense pouvoir rivaliser avec l’un des monstres sacrés du cinéma ?
Alors oui, on peut partir sur l’idée que si le but n’est pas de faire mieux, pourquoi le refaire ? Parce que ce n’est pas le même public qui est visé. Parce que ce n’est pas la même époque. Et parce que ça remet Rebecca au-devant de la scène.
Il est là le vrai intérêt du film. Peut-être que cette version signée Ben Wheatley va permettre aux plus jeunes de connaître cette histoire, d’avoir envie de lire le roman ou de découvrir le film d’Hitchcock. Et s’il arrive à le faire, alors ce serait sa plus belle réussite.

NOUVELLE ADAPTATION DU ROMAN
Il faut insister là-dessus : Rebecca n’est pas un remake du film d’Hitchcock, c’est une nouvelle adaptation du best-seller de Daphné du Maurier. Une adaptation souvent plus fidèle que le film de 1940. Ainsi s’il faut comparer deux oeuvres comparons le roman et ce film. Et là-dessus, Rebecca fait très fort. Certaines scènes sont identiques à celle du roman, même les longueurs sont les mêmes, c’est dire.
Si Armie Hammer est un plus jeune Maxim de Winter, il n’en est pas moins fidèle à son homonyme du roman, un homme charismatique et secret. De même, il est difficile d’imaginer meilleur choix que Kristin Scott Thomas en la redoutable Mme Danvers. Elle est ici, sans conteste, le personnage principal de cette adaptation, le plus troublant aussi.
Le jeu de Lily James est plus faible que celui de ses collègues, mais n’en est pas pour autant à jeter aux oubliettes.
Petit bonus, le film est visuellement très beau, ce qui aide à passer un bon moment.
Pour résumer, on ne vous dit pas que Rebecca est un excellent film, simplement qu’il ne mérite pas toutes les critiques négatives qu’il reçoit.
Manque quand même singulièrement de mystère par rapport au roman…
Il en manque, c’est certain. Le film n’est pas parfait, mais ne mérite pas non plus les critiques acerbes reçues.
C’est surtout ce que l’on a voulu souligner avec cet avis. Merci pour votre retour Cécile. 🙂
C’est vrai, c’est vrai 🙂
Avec plaisir !