The Last of us, série la plus attendue de 2023 et adaptation des jeux vidéo du même nom chez Naughty Dog, est enfin disponible sur Prime Vidéo. Voici notre critique.
Il y avait l’appréhension et l’attente.
L’appréhension de ce à quoi allait ressembler cette adaptation HBO du si culte jeu vidéo. Entre nous, ça n’aurait pas été la première tentative ratée d’adaptation en série d’un projet à succès du monde du gaming.
Et puis l’attente. L’attente parce que sur papier ça s’annonçait tout de même sacrément bien. Il y avait d’abord l’association entre Craig Mazin, qui venait de créer la splendide mini-série Chernobyl pour HBO, et Neil Druckmann, le développeur du jeu vidéo et vice-président de Naughty Dog (La boîte qui a développé le jeu vidéo). C’était le dosage parfait pour rester fidèle au jeu vidéo tout en créant un scénario adapté à la télévision.

Ensuite sont venus s’ajouter les noms de Pedro Pascal en Joel et Bella Ramsey en Ellie, deux acteurs qui avaient su tirer leurs épingles du jeu lors de leurs années Game Of Thrones ( Pedro Pascal incarnait Oberyn Martell et Bella Ramsey était Lyanna Mormont), ou The Mandalorian pour Pedro Pascal (la saison 3 arrive en mars sur Disney +).
On a aussi appris que Barrie Gower allait se charger du maquillage / des prothèses. Et là, c’est la cour des très grands qui s’était ouverte parce que ce magicien du pinceau est derrière les effets / monstres de tout ce qui, à chaque fois, laisse les spectateurs sans voix. Les blessés dans Chernobyl? C’est lui. Vecna dans Stranger Things? Lui aussi. Les white walkers, le night king ou encore la grisécaille dont souffre Jorah dans Game Of Thrones? Lui. Harry Potter? Le visage de Rami Malek dans No Time to Die? Vous avez compris. Et ce ne sont que « quelques » exemples.
Par conséquent, l’appréhension revenait. Est-ce que c’était trop beau pour être vrai? Un sacré cercle vicieux en somme.

Le synopsis :
Revenons d’abord sur le synopsis : » Quand le monde tel que vous le connaissiez n’existe plus, quand la ligne entre le bien et le mal devient floue, quand la mort se manifeste au quotidien, jusqu’où iriez-vous pour survivre ? Pour Joel, la survie est une préoccupation quotidienne qu’il gère à sa manière. Mais quand son chemin croise celui d’Ellie, leur voyage à travers ce qui reste des États-Unis va mettre à rude épreuve leur humanité et leur volonté de survivre. »
La critique de Watchama :
C’est l’attente qui le remporte et de loin. A se contenter de projets « bons » (parce que les services de streaming doivent diffuser beaucoup de projets en un temps record et que tout travail d’artiste ne peut malheureusement pas être réussi à la chaine – The Last of Us a été annoncée il y a deux ans. Une saison 2 sur Netflix ou Prime Video arrive habituellement en un an ), on oublie cette espèce d’explosion du cerveau de bonheur quand quelque chose d’excellent débarque.
Du casting, au développement des personnages, à l’image, à la musique (orchestrée par Gustavo Santaolalla, qui était déjà derrière la musique des jeux vidéo), tout a été réalisé avec tant d’âme.
Les fidèles du jeu vidéo y trouvent leur compte, ceux qui ne connaissent pas l’histoire aussi. Mieux, Craig Mazin et Neil Druckmann ont pris le temps de développer des détails brièvement mentionnés dans le jeu, ce qui ne fait que l’enrichir au plus grand bonheur des fans der la première heure. Et, selon la presse américaine, ça continue tout au long des 9 épisodes.

Autre idée de génie inspirée de notre vie actuelle un peu moyenne, l’histoire se déroule en 2023 – au lieu de 2033 dans le jeu-, pas difficile donc pour nous d’imaginer à quoi peut ressembler un monde post-pandémie.
Et puis, certains spectateurs s’énervent. Pourquoi, oh pourquoi, les neufs épisodes ne sont pas disponibles d’un coup. Pourquoi n’y a -t-il qu’un épisode par semaine? Parce qu’on a de la chance.
HBO, qui diffuse la série aux U.S.A, est une chaîne et non un service de streaming (un peu comme TF1 ou France 2), ils ont donc un programme hebdomadaire.
Ce format de diffusion va devoir demander de la patience aux spectateurs. Une semaine. Une semaine de questionnements internes. Et neuf semaines de vie avec la série contre quelques heures / jours de binge et puis oubliée pour la vie.
On va devoir transpirer avec les personnages. Se poser des questions. Douter. Essayer d’imaginer. Rien ne nous sera servi sur un plateau d’argent, aussi rapidement qu’il ne faut de temps pour appuyer sur « prochain épisode ». Et c’est du génie. Comme déjà dit précédemment The Last of Us est un jeu vidéo. Le joueur doit réfléchir, il a le destin des personnages entre ses mains. Cette attente, cette angoisse semaine après semaine semble être finalement le meilleur des échos à ceux qui avaient eu la vie de Joel et d’Ellie entre leurs mains et qui ne sont désormais que simples spectateurs.
The Last of Us est diffusé sur Amazon Prime Video en France (Un épisode / semaine) en US + 24.