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Jessica Lange parle des films et séries qui ont marqué sa carrière.

Jessica Lange revient sur les films et séries importants de sa carrière dans une interview pour Vanity Fair USA.

Comment a t-elle décroché King Kong ? Pourquoi le facteur sonne toujours deux fois et Frances sont si importants dans sa filmographie ? Que pense-t-elle de Grey Gardens et de American Horror Story : Freak Show ? D’où vient le look de Dusty dans The Politician ? Elle raconte tout.

KING KONG

Avec King Kong, Lange s’ouvre les portes du 7ème art. Mais le casting aurait pu se passer bien différemment. A l’époque, Jessica Lange est serveuse à New York. Son agence de mannequin sait que la jeune femme veut devenir actrice. On la contacte donc pour le rôle d’ Ann Darrow. L’actrice accepte et s’envole pour L.A. En arrivant, le rêve tourne au cauchemar. “Ils m’ont regardé et n’ont pas du tout été intéressés. Je n’étais pas le type recherché. Mais puisqu’ils m’avaient fait venir jusque là-bas, ils ont accepté de me faire passer un test caméra.” La magie Jessica Lange opère ce même après-midi. Elle enchaîne les scènes, d’abord avec le premier assistant, puis le directeur artistique, puis le réalisateur puis le producteur, la suite on la connaît. “C’était une de ces histoires difficiles à croire mais c’est comme ça que ça s’est passé.”

ALL THAT JAZZ / QUE LA FÊTE COMMENCE 

Malgré ce rôle clef, Jessica Lange a dû mal à trouver de nouveaux projets. C’est grâce à son ami, Bob Fosse, qu’elle tournera dans All that jazz (Que le spectacle commence). “Bob Fosse a réalisé All that Jazz. Bob était un très bon ami. Il avait reconnu quelque chose de mon talent que personne n’avait vu à cette époque ou en tout cas très peu de monde (…). Il voulait vraiment que je travaille”. Fosse prévoit donc quelques scènes pour la fin du film dans lesquelles Lange incarnera l’ange de la mort. Le problème ? Le tournage a débuté depuis longtemps et les producteurs ne veulent pas faire ces modifications. Mais Fosse saura convaincre les équipes et Jessica Lange décrochera le seul rôle sans chant ni danse du film.

LE FACTEUR SONNE TOUJOURS DEUX FOIS 

“Je n’étais qu’une débutante qui était soudainement dirigée par un grand réalisateur comme Bob Rafelson et qui travaillait avec l’acteur incroyable qu’est Jack Nicholson. Cela a fait beaucoup pour la façon dont je me voyais en tant qu’actrice.”
Le facteur sonne toujours deux fois est le quatrième rôle de l’actrice (un an avant, elle tourne dans How to beat the high cost of living).
Si le film est aujourd’hui un succès, il est mal reçu à sa sortie. Les critiques presse pensent que cette quatrième adaptation du roman de James M. Cain est pâle et sans réel intérêt. Mais pour Jessica Lange l’impact est tout autre : “quelque chose s’est vraiment ouvert pour moi.C’est la première fois qu’on me donnait le genre de rôles qui me laissait penser que j’étais peut-être une actrice dramatique. Que c’était quelque chose que je pouvais continuer à faire et que j’avais envie de continuer à faire.”

FRANCES

Autre temps fort de sa carrière : Frances. Le film retrace l’histoire vraie de Frances Farmer. L’actrice hollywoodienne a un destin tragique. Après avoir connu la gloire à Los Angeles, elle rencontre de nombreux problèmes avec les autorités. Elle sera enfermée dans un asile psychiatrique puis lobotomisée.
Pour son cours de théâtre, Jessica Lange avait travaillé des scènes de l’autobiographie de Farmer. Quand on lui propose le rôle, elle accepte donc directement. “Je savais que je pouvais le faire, que ça changerait ma vie et c’est ce qui s’est passé. Soudain et pour la première fois, on me considérait comme une vraie actrice (rires) ”. Elle ajoute “je voulais le faire parce que je savais que ça allait être l’un des plus beaux rôles que j’allais interpréter et l’idée d’explorer la folie est quelque chose qui m’a toujours fasciné.” 
La même année, elle sera nommée aux oscars dans la catégorie meilleure second rôle féminin (Frances) et remportera la statuette pour le lead féminin dans Tootsie.

LES NERFS À VIF : 

Les nerfs à vif marque la seule et unique collaboration entre l’actrice et Martin Scorsese. Pour ce film, le réalisateur n’a pas eu à convaincre l’actrice. “C’était un de ces moments… Je parlais à Marty, il était venu me voir pour me proposer ce rôle et je me suis dit l’affaire est réglée, je vais travailler avec Martin Scorsese’”

GREY GARDENS

Le retour aux devants de la scène s’amorce avec Grey Gardens. Le film est l’adaptation du documentaire éponyme présentant les excentriques Edith Beale Bouvier et sa fille Eddie (respectivement tante et nièce de  Jacqueline Kennedy). Les deux femmes vivent dans une maison de campagne baptisée Grey Gardens et connaissent la vie mondaine comme la pauvreté absolue. “Chaque jour, j’écoutais sa voix pour  entrer dans le personnage. J’entrais dans ma loge le matin et je mettais le DVD… C’était un processus intéressant parce que j’entendais sa voix, je l’écoutais et l’écoutais et l’écoutais et soudainement je sentais que quelque chose c’était installé en moi et que je l’avais.” Big Eddie aura une place de choix dans le coeur de l’actrice, elle la décrit même comme “l’un des personnages dont (elle) est réellement tombée amoureuse”.

AMERICAN HOROR STORY

Avec American Horror Story, Jessica Lange prête son talent à la télévision. Quand Ryan Murphy l’appelle pour lui parler du projet, elle est dans sa ferme de l’état de New York. S’ils ne se connaissent pas et qu’elle n’a vu aucune de ses séries précédentes, il arrive tout de même à la convaincre. “J’ai aimé son énergie et son enthousiasme dès le début. Il en a fallu de peu pour me convaincre.” Elle ajoute : “j’ai toujours voulu faire un thriller psychologique, ça n’a finalement pas été précisément ce genre mais c’est ce qu’il m’avait promis à l’origine.”

Elle décrit Freak Show, sa saison préférée, comme un poème “J’ai adoré le personnage d’Elsa, le plateau à l’extérieur de la Nouvelle Orléans dans ce champ. Toutes les attractions du carnaval, et les tentes, le côté un peu miteux. Ca ressemblait à un poème pour moi, c »était si beau… Et le fait que j’ai pu chanter du David Bowie… C’était une très bonne saison.”

THE POLITICIAN

Quand Jessica Lange arrête American Horror Story, elle pense mettre derrière elle ses années série TV, mais Ryan Murphy, comme le facteur, sonne lui aussi deux fois (même plus). Elle tournera pour lui dans Feud: Bette and Joan, puis acceptera le projet The Politician. “L’idée que c’était une comédie, je crois que c’est ça qui a fait toute la différence parce que j’avais fait 4 saisons d’American Horror Story  avec lui, puis Bette and Joan. Mais ce projet allait être une comédie noire et je me suis dit que je voulais essayer ça. Dans mes longues et nombreuses années en tant qu’actrice, je n’ai fait que deux comédies : Tootsie et puis cette série.”

Dusty est loufoque, horrible, attachante et excentrique jusqu’au bout des ongles. Pour créer le style du personnage, Lange lui a imaginé toute une histoire : “C’est une jeune fille, une adolescente  qui a vécu quelque part dans l’Ouest de la Virginie. Pauvre. J’ai toujours imaginé qu’elle avait probablement été abusée. Elle regarde le film Cin pièces faciles, voit Karen Black et se dit que c’est à ça qu’elle veut ressembler. Elle se crée ce look, déménage à Hollywood en espérant devenir la prochaine Vanna White et nous voila 30 ans plus tard”. 

Regardez l’interview ici :

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